Les baux fonciers sont un deuxième mode de tenure utilisé par les CLT pour sécuriser les terres. Un CLT peut être le bailleur ou le preneur d’un bail agricole. Parfois, le CLT peut être le propriétaire foncier et louer des terres à une entité externe pour gérer des programmes agricoles, comme l’illustre le projet Troy Gardens du Madison Area CLT. Le CLT peut également louer des terres à une entité externe détentrice du titre de propriété. Le Southside Community Land Trust, par exemple, est à la fois bailleur et locataire d’une ferme rurale de 20 acres à Cranston, Rhode Island.

Un bail foncier peut offrir aux terres agricoles une sécurité comparable à celle de la propriété en fief simple, bien qu’elle dépende de la durée et des conditions du bail. Par exemple, un bail de 99 ans dont les normes de performance ne sont pas claires peut exposer le locataire à un risque de résiliation arbitraire. De même, le manque de clarté peut faire courir au bailleur le risque de ne pas pouvoir reprendre la propriété si la terre n’est plus utilisée à des fins agricoles. Comme c’est le cas pour le modèle de bail foncier du National Community Land Trust Network pour le logement, les baux agricoles à long terme sont considérablement plus complexes que les baux à court terme. Ils doivent comprendre des conditions rigoureuses en matière de normes de performance, de conditions de renouvellement, de succession et de cession du bailleur, ainsi que la fixation d’un droit de bail équilibrant les intérêts du bailleur et du locataire. Par conséquent, les baux fonciers à long terme peuvent être difficiles à rédiger et à mettre en œuvre, en particulier en l’absence d’un modèle de bail agricole urbain CLT.